Bataille de l’excision au Sénégal ; Japonaises au foyer ; Femmes à la baguette… la revue de presse internationale d’Anne Collet.
Le Sénégal contre l’excision
Les parlementaires sénégalais, mènent « une vraie course contre la montre» pour aboutir à l’abandon de la pratique de l’excision, à deux ans de la date butoir qui prévoit la tolérance zéro en 2015. Ils ont donc décidé de mettre les bouchées doubles pour éradiquer le fléau. Ateliers de formation et tournée nationale de sensibilisation sont au programme en 2014, annonce Sud Quotidien, qui rappelle que pour beaucoup de Sénégalais l’excision reste une recommandation religieuse, une tradition ou une croyance : le seul moyen pour les jeunes filles de trouver un mari.
Un tiers des Japonaises voient l’avenir au foyer
Le gouvernement japonais vient de publier une étude portant sur 3000 personnes âgées de 15 à 39 ans, auxquelles il a été demandé de répondre à un questionnaire sur leur façon de concevoir leur avenir. Résultat : plus d’un tiers des Japonaises se voient au foyer. 34% des femmes célibataires interrogées souhaitent se marier et rester à la maison à plein temps. A l’opposé, 38% d’entre elles veulent à tous prix continuer à travailler. Quant aux maris potentiels, leur avis divergent : seul un Japonais sur cinq souhaite que sa femme s’occupe exclusivement du foyer, rapporte le site d’informations Sky News Australia.
Menace sur le travail des femmes en Turquie
Le pourcentage de femmes actives en Turquie était en juin 2013 de 31,9% c(ontre 72,2% chez les hommes), rapporte le site turc Zaman, en langue française, qui s’inquiète de l’évolution à la baisse de ce chiffre, puisqu’il était de 34,1% en 1990. L’allongement de la durée des congés de maternité – aujourd’hui de 16 semaines – que prévoit d’adopter le gouvernement ne va pas arranger les choses. Il risque de pénaliser encore plus les femmes car les entreprises hésiteront à les embaucher, craignent les associations de défense des droits des femmes qui voient dans ce choix du gouvernement une perte d’autonomie pour ces dernières.
La misogynie des Conservateurs australiens
La composition du nouveau gouvernement conservateur australien issu des élections du 7 septembre a été l’objet de nombreux commentaires dans le monde par le simple fait qu’il ne comporte qu’une femme. Cela ne surprend pas le quotidien Sydney Morning Herald qui s’est penché sur la composition du nouveau Parlement et noté que la majorité des femmes élues appartiennent au Parti travailliste, aujourd’hui dans l’opposition. Sur les 90 députés de droite il n’y a que 18 femmes : tout juste 20%. La gauche fait quand même mieux avec 20 femmes pour 55 députés, soit 36%.
Pourquoi si peu de femmes à la direction d’orchestres ?
Les déclarations du chef d’orchestre Vasily Petrenko ont provoqué la colère de nombreuses femmes chefs en Europe. Il a en effet récemment déclaré qu’un orchestre réagit mieux quand il est dirigé par un homme, parce qu’une jolie femme empêche les musiciens de se concentrer (Voir : Une femme à la baguette distrait les musiciens). Alors qu’une seule femme, Marin Aslop, figure parmi les 22 chefs de grands orchestres aux Etats-Unis, le magazine américain Mother Jones s’est penché sur les chiffres de ce plafond de verre dans le milieu.