La commission mixte paritaire chargée d’aboutir à un compromis sur le projet de loi de finances ne compte que deux femmes.
A partir du 30 janvier, une commission mixte paritaire (CMP) va se réunir pour dessiner un compromis sur le projet de loi de finances (PLF). Sept député.es et sept sénateur.rices, représentant les différents courants de leurs assemblées respectives formeront un huis-clos avec leurs suppléants. Soit 28 élu.es du parlement.
Combien d’hommes et de femmes parmi ces représentant.es ? La proportion de femmes y sera très inférieure à celle des deux chambres. L’Assemblée Nationale, comme le Sénat, ne sont pas paritaires avec 36% de femmes. Le nombre de femmes élues à l’Assemblée Nationale a même reculé lors des dernières élections législatives en juillet 2024.
Mais la commission mixte paritaire est très loin de ce score : une femme sur 14 membres de cette commission. Et une femme parmi les 14 suppléants. Soit 7% de femmes. Plus de 90% d’hommes pour décider des finances du pays.
Le « socle commun », qui soutient l’action gouvernementale, est majoritaire avec 8 des 14 représentants. S’y ajoutent 4 parlementaires de gauche et 2 d’extrême droite.
Finances publiques et Droits des femmes ?
Les décideurs de ce pays étaient déjà sourds aux appels de la coalition féministe pour une loi intégrale contre les violences sexuelles, il y a peu de chance qu’une politique économique plus favorable aux Droits des femmes soit mise sur la table de la commission qui doit se réunir le 30 janvier.
Après une courte période d’attention à la parité de la part des dirigeants, il semblerait que, depuis quelques mois, « l’énergie masculine » ait à nouveau décidé de reprendre toute la place à la table du pouvoir. (Lire : « Énergie masculine » : les faiseurs d’opinion prennent le virage trumpiste à pleine vitesse)
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