La Commission européenne veut renvoyer la France devant la Cour européenne de justice, en raison de sa lenteur à appliquer une directive visant à limiter les pollutions industrielles.
Bruxelles n'est « pas satisfait » du rythme auquel Paris se conforme à la directive IPPC "relative à la prévention et à la réduction intégrée de la pollution." Les États membres avaient jusqu'au 30 octobre 2007 pour faire le point sur la conformité des autorisations accordées aux installations industrielles ou agricoles polluantes. Quatre en après, en France, au moins 62 de ces sites « fonctionnent toujours sans détenir une autorisation qui soit entièrement conforme aux exigences de la directive IPPC »
Fin 2009, la Commission avait délivré un avertissement à la France. A l'époque, elle relevait plus de 1 600 installations - sur un total de plus de 6 000 entreprises industrielles et agricoles relevant de l'IPPC – dont les autorisations n'avaient pas été évaluées. Le ministère de l'Ecologie avait alors promis « de terminer les réexamens de toutes les autorisations des installations industrielles avant fin 2010 ». Promesse non tenue.
Bruxelles a déjà saisi la justice ces dernières années pour des faits similaires contre huit autres pays de l'Union : la Suède, le Danemark, la Grèce, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovénie, l'Espagne et l'Estonie. La traduction devant la Cour de justiceeuropéenne ressemble toutefois davantage à une menace qu'à une procédure judiciaire : dans plus de 90% des cas, les Etats se mettent en règle avant que l'affaire arrive effectivement devant la Cour.
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