Les seuls John, Robert, James et Williams plus nombreux que les femmes au sommet. Quand quelques prénoms suffisent à trahir les inégalités de genre. Une analyse décalée dans le New York Times.
Chez les patrons des 1500 plus grandes entreprises aux États-Unis, il y a plus d’hommes prénommés John que de femmes. Quatre prénoms masculins seulement – John, Robert, James et Williams – sont quatre fois plus fréquents que l’ensemble des prénoms féminins.
C’est l’économiste Justin Wolfers qui établit dans le New York Times ce point de vue original sur les inégalités hommes/femmes sous l’angle des prénoms.
Cette autre façon de considérer la sous-représentation des femmes dans les hautes sphères a été inspirée par une étude du cabinet Ernst&Young publiée fin février. Elle portait, elle, sur les conseils d’administration de ces 1500 grandes entreprises. Et notait que les femmes n’en occupent que 16% des sièges en 2014 (contre 14% en 2012). Soit autant que les seuls John, Robert, James et Williams.
Cet indice des prénoms peut aussi être utilisé à l’égard du monde politique, par exemple. Ainsi, au Sénat des États-Unis, on trouve également autant de John, côté républicain, que de femmes.