Plusieurs slogans ont été collés sur les murs de la ville de Cannes aux abord du Palais des festivals dans la nuit de samedi à dimanche 21 mai, pour dénoncer l’inaction face aux violences du monde du cinéma.
Les mots sont frappants : « Cannes is the real triangle of sadness », « Patriarcannes », « Sous le tapis la violence », « Cannes, les 400 couilles » ou tout simplement « Shame » devant le tapis rouge. Ces phrases sont apparues dimanche matin sur les murs de la ville autour du Palais des Festivals. Si elles n’ont pas résisté très longtemps au nettoyage des équipes de la voirie et à la pluie, leur médiatisation a été suffisante pour faire connaitre ce mouvement spontané « Tapis rouge colère noire », rassemblant des cinéastes et technicien.ne.s.
Sur son compte Instagram le collectif affirme refuser « la complicité du Festival de Cannes envers les agresseur·se·s et les harceleur·se·s sexuel·le·s, physiques et moraux» et se déclare « solidaire des différentes prises de position qui ont éclos ces dernières semaines : les tribunes d’Adèle Haenel et d’un collectif de plus de 120 actrices et acteurs, ainsi que les communiqués du collectif 50 /50 pour l’égalité de genre dans le cinéma français. »
En 2022 le documentaire sur le mouvement des colleuses « Riposte féministe » réalisé par Marie Perennès et Simon Depardon, avait été invité à monter les marches en séance spéciale. Cette année, c’est en dehors du Palais que les opinions féministes s’expriment.
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