La 46e édition du festival du court métrage clermontois se tiendra du 2 au 10 février 2024. A cette occasion, le festival met en avant les femmes, aussi bien devant que derrière la caméra.
Rétrospective et focus géographique
En plus des traditionnelles catégories en compétition telles que « internationale », « nationale » ou encore « labo », le festival du court métrage propose chaque année une rétrospective thématique et un focus géographique. Cette année, la rétrospective est consacrée aux figures féminines fortes: “Insoumises – Portraits de femmes indociles” tandis que le focus géographique est un tour d’Europe au féminin : “Eur♀ Visions – Femmes européennes à la caméra.”
L’idée de ce Tour d’Europe ? La candidature de la ville de Clermont-Ferrand pour devenir Capitale européenne de la culture en 2028. Pour l’organisation du festival, c’était l’occasion idéale de mettre en avant l’Europe pour sa 46e édition : « Le festival a décidé lui aussi de rentrer dans la danse, et ce n’est pas un pays mais un continent entier que nous pourrons parcourir pour ce focus 2024. Et puisque notre rétrospective thématique sera cette année consacrée aux figures féminines fortes, nous nous sommes dit que l’Europe au féminin, ça sonnait bien ». Même si entre-temps, la ville de Bourges a été choisie pour représenter la France en 2028, le festival peut au moins se targuer de faire découvrir le talent de ces femmes européennes, devant et derrière la caméra.
Des courts métrages au féminin…
En plus de ces deux focus, quatre autres programmes mettent les femmes en avant. Les programmes Polar, Décibels (lien entre musique et cinéma), Bloody Girls mettent en avant dans leurs courts des protagonistes féminines. De son côté, le programme Court d’histoire propose deux films de la cinéaste Carole Roussopoulos consacrés à la lutte des ouvrières de Lip, pour le 50e anniversaire de la grève de 1973. Hélène Fleckinger, maîtresse de conférences et spécialiste des pratiques militantes du cinéma, des usages de la vidéo légère et des questions de genre, donnera une conférence pour clôturer cette séance unique.
Le court métrage : un tremplin vers le format long
Le festival du court métrage de Clermont-Ferrand offre ainsi aux femmes cinéastes une mise en avant exceptionnelle de leur travail. Ce festival est d’ailleurs une porte d’entrée très prisée. Beaucoup de réalisateurs et réalisatrices se sont fait connaître du grand public grâce à leurs courts métrages. Ce festival est un véritable tremplin. Pour exemple, la réalisatrice espagnole Carlota Pereda y présentait son court métrage Cerdita (La truie) (compétition internationale) en 2019. Et à peine trois ans après, son premier long métrage Piggy sortait en salles. Celui-ci est une remarquable suite au court métrage présenté à Clermont-Ferrand.
Notons aussi cette année la présence de la réalisatrice Blandine Lenoir qui présentera son court métrage L’Amérique de la femme. La cinéaste est également invitée au cinéma Le Rio lors d’une soirée exceptionnelle. L’occasion d’échanger avec le public clermontois après la projection de son film Annie Colère, sorti fin 2022 et qui retrace la lutte de ces femmes grâce à qui la contraception et l’avortement sont aujourd’hui des droits. (lire : ANNIE, JUSTE COLÈRE)
En 22 films, les festivaliers et festivalières pourront donc voyager depuis Clermont-Ferrand à travers 25 pays sous le regard de 24 réalisatrices. Un beau programme auquel s’ajoutent des événements parallèles : activités, expositions ou encore rencontres. Plus d’infos ici. Les Nouvelles News suivront le festival de très près ! Nous vous tiendrons informé·es du déroulé de cette 46e édition avec nos coups de coeur, les courts primés et bien plus encore.