Amina, 16 ans, s'est donné la mort parce qu'elle avait été obligée d'épouser l'homme qui l'avait violée. L'affaire choque le Maroc, où la seule femme ministre (comme on le remarquait en janvier) plaide pour réviser la loi qui fait de la victime une criminelle, rapporte l'AFP.
L’article 475 du code pénal marocain permet à un violeur de choisir entre faire de la prison (5 ans au maximum) et épouser sa victime explique le quotidien marocain francophone L'Economiste, qui conclut :
« Les Marocains réclament en chœur que l’omerta soit brisée, que l’affaire Amina soit le catalyseur d’une révision de la loi, et d’une prise de conscience sur la gravité de la question. Car au-delà de l’aspect législatif, c’est une affaire de mœurs, de perception de la femme-objet qui perdure, du manque d’éducation à proprement parler et d’éducation sexuelle notamment. Avec la loi, ce sont aussi les mentalités qui doivent changer. »
Interrogée par la BBC Afrique, Khadija Riadi , présidente de l’association marocaine des droits de l'homme (AMDH), dénonce elle aussi ces pesanteurs culturelles. Elle rappelle aussi que d'autres lois entrent en jeu, comme le mariage des mineures, toujours autorisé par la loi. Le nouvau code la la Famille, récemment entrée en vigueur, comporte des avancées, mais toujours de « grandes lacunes » qui portent « atteinte à la diginté des femmes. »
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