Le « projet Hypatie » va hisser les noms de 40 femmes scientifiques au 2ème étage de la tour Eiffel. Enfin ! Ces savantes injustement oubliées seront mises à l’honneur comme 72 hommes glorifiés depuis 1889.
72 noms de savants sont inscrits en lettres d’or au premier étage de la Tour Eiffel de depuis sa construction en 1889… et ce sont 72 noms d’hommes. « Mais où sont Sophie Germain (mathématicienne), Marie Curie ou Sébastienne Guyot (physiciennes) ? » La Ville de Paris, la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) et l’association Femmes & Sciences présidée par l’astrophysicienne Isabelle Vauglin, posent la question.
Alors depuis 2021, pour rendre hommage aux « éclipsées » le « projet Hypatie » du nom de la première astronome de l’histoire, veut réparer cette injustice.
Et, mardi 25 mars Anne Hidalgo, la maire de Paris a annoncé « une initiative historique » : le lancement d’un comité scientifique chargé de sélectionner 40 noms : « les femmes choisies devront représenter un maximum de domaines scientifiques en restant dans les sciences « dures », avec des applications industrielles, en écho à la volonté de Gustave Eiffel » précise un communiqué.
Panthéon scientifique
Le comité « se réunira dès ce printemps pour sélectionner les noms » indiquent la mairie et la SETE. « Il associera des représentants de l’État, des femmes scientifiques de renom, des experts du patrimoine, des historiens de la tour Eiffel, des représentants des services techniques et des autorités administratives ainsi que des associations engagées » Pour qu’enfin, les femmes « puissent également avoir leur place au cœur de ce Panthéon scientifique »
Ces inscriptions seront ajoutées au deuxième étage du monument, surplombant ainsi celles des hommes. Un remède à l’invisibilité des femmes en science. « Pourtant, dès 1889, des scientifiques comme Émilie du Châtelet, Sophie Germain ou Marie Joliot-Curie auraient mérité cet hommage voulu par Gustave Eiffel pour célébrer les hérauts des sciences et des techniques », écrit sur son compte Linkedin le président de la SETE, Jean-François Martins.
Le projet a reçu le soutien d’institutions prestigieuses comme l’Académie des Sciences, l’Observatoire de Paris-PSL, Sorbonne Université ou encore Sciences Po.
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