La députée Elly Schlein, nouvelle secrétaire du parti démocrate Italien, est la première femme à occuper ce poste. Elle compte bien construire une opposition forte à la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni.
Après son élection le 26 février où elle a remporté presque 54% des voix face à Stefano Bonaccini, Elly Schlein a officiellement été proclamée secrétaire du Parti démocrate ce dimanche 12 mars 2023 lors de l’Assemblée du Parti à Rome. Stefano Bonaccini est quant à lui élu président de l’Assemblée sur proposition d’Elly Schlein.
Eurodéputée en 2014, la nouvelle figure de la gauche italienne avait également participé aux campagnes électorales de Barack Obama en 2008 et 2012. Avec cette élection, Elly Schlein devient la première femme à occuper ce poste de secrétaire du Parti démocrate et insuffle une vraie modernité à ce parti. Féministe, écologiste, ouvertement bisexuelle et en couple avec une femme, Elly Schlein est totalement engagée en faveur des droits sociaux. Elle est ainsi présentée par de nombreux médias comme l’anti-Meloni, cheffe du gouvernement d’extrême-droite. Catholique et fervente opposante au droit à l’avortement et aux droits LGBT, Giorgia Meloni occupe depuis le 22 octobre dernier la fonction de première ministre en Italie, après avoir remporté les élections parlementaires de 2022 avec près de 44% des voix face à la coalition centre-gauche, menée à l’époque par Enrico Letta.
Giorgia Meloni ? Toutes les femmes leaders ne sont pas féministes
Elly Schlein (lors de l’émission La 7 en 2022)
L’arrivée d’Elly Schlein à la tête de la gauche amorce donc le début d’une nouvelle page politique en Italie avec deux femmes au pouvoir que tout oppose. Après son élection, Elly Schlein a d’ailleurs affirmé devant les médias italiens sa détermination et son engagement contre la politique austère de la première ministre : « Nous serons un gros problème pour le gouvernement de Giorgia Meloni parce qu’à partir d’aujourd’hui, nous allons construire l’opposition dans tout le pays, avec comme objectif celui de défendre cette Italie qui ne s’en sort pas ».
Mais dans une Italie très conservatrice où l’extrême-droite est encore bien présente, son élection n’est pas vue d’un très bon oeil par ses opposants. Et des menaces ont déjà été proféré à l’image de cette inscription fasciste sur un mur de la ville de Viterbe…
A lire aussi dans Les Nouvelles News :
Italie : Giorgia Meloni, candidate d’extrême droite, instrumentalise un viol