Les as de la politique politicienne (popol) qui ont conseillé Emmanuel Macron sont tous des hommes. Pas de « femme providentielle » pour une union à gauche… Mais ce sont les femmes qui souffriront le plus de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir.
Les plus fins limiers du commentaire politique en sont restés coi ! Les résultats des élections européennes annonçant la domination de l’extrême droite étaient à peine connus dimanche 9 juin, qu’Emmanuel Macron annonçait la dissolution de l’Assemblée Nationale et des élections législatives anticipées. Une décision qui pourrait se solder par une arrivée au pouvoir de l’extrême droite prise par un président qui devait faire barrage à l’extrême droite…
En 1997, quand Jacques Chirac avait décidé la dissolution qui a conduit à une cohabitation, Patrick Devedjian commentait : « On était dans un appartement avec une fuite de gaz. Chirac a craqué une allumette pour y voir clair. »
En coulisse, des hommes…
Ce lundi, beaucoup de journaux ont essayé de comprendre comment avait mûri cette idée dont la tactique politicienne est loin d’être claire. Le journal le Monde cite en premier lieu un conseiller spécial, Jonathan Guémas, l’insubmersible Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ou encore le conseiller Bruno Roger-Petit. Puis Edouard Philippe, François Bayrou et le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, ont été mis dans la confidence vers 19h15, moins de deux heures avant l’annonce officielle.
Sont aussi cités dans l’article du Monde plusieurs hommes politiques qui avaient évoqué la possibilité d’une dissolution comme l’ancien ministre de la Culture Jacques Toubon ou l’ex président François Hollande. Des proches de Nicolas Sarkozy auraient « persuadé le chef de l’Etat du bien-fondé de la dissolution », comme Pierre Charon, ou Franck Louvrier. Et Stéphane séjourné, actuel ministre des Affaires étrangères a fait des hypothèses de vote confortant la décision du Président… Que des hommes !
Selon Libération, il y avait autour du président de la République à 19h15 le 9 juin, le Premier ministre, Gabriel Attal, qui n’a pas réussi à persuader Emmanuel Macron d’accepter sa démission au lieu de dissoudre l’Assemblée nationale, les ministres Bruno Le Maire, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu, Stéphane Séjourné mais aussi le premier fidèle Richard Ferrand.
Dans un article consacré aux « secrets d’une dissolution kamikaze », le Nouvel Obs ajoute quelques noms… d’hommes.
Une seule femme est citée mais seulement parce que le président était obligé de la rencontrer : « la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet » présente vers 19 h à l’Elysée, en raison de « son rang institutionnel » écrit Libération. Le président devait la consulter avant d’activer l’article 12 de la Constitution permettant de dissoudre l’Assemblée. (Sans obligation de prendre en compte son avis).
L’union entre hommes
Branle-bas de combat dans les partis de gauche qui doivent absolument s’unir pour faire barrage à l’extrême droite. Et là encore ce sont des hommes qui s’expriment le plus bruyamment. Au parti socialiste Olivier Faure et Raphael Glucksmann sont sur tous les plateaux télé. François Ruffin est présenté comme l’homme providentiel qui appelle à rassembler les forces de gauche autour d’un nouveau « Front Populaire ».
Et les journaux cherchent à connaître les positions de Fabien Roussel pour le PC, Jean-Luc Mélenchon (LFI) mais aussi Yannick Jadot, aujourd’hui sénateur vert, qui éclipserait presque Marine Tondelier, actuelle Secrétaire nationale du parti Les Ecologistes, dans bien des médias. En essayant de récapituler « Plusieurs nuances d’union » à gauche, le Nouvel Obs ne l’a pas oubliée… sur un visuel mettant en photo cinq hommes et une seule femme…
En temps de crise, les hommes reprennent la main sur la politique. Sur X, @Shallowscalpie les interpelle.
Et pendant que les hommes réfléchissent à des tactiques électorales, les féministes multiplient les communiqués de presse, pétitions et appels rappelant que quand l’extrême droite ou la droite dure arrivent au pouvoir c’est catastrophique pour les droits des femmes. Un exemple, notre dernier article sur le droit à la contraception aux Etats-Unis.
Lire : Etats Unis : le droit à la contraception remis en question
Lire aussi dans Les Nouvelles News
EMMANUEL MACRON SURJOUE LA VIRILITÉ, ÉNIÈME ÉPISODE
« QUI C’EST RAOUL » : GABRIEL ATTAL ET L’AUTORITÉ VIRILE