« Je fais part de ma décision de ne pas reprendre avec Noir Désir, pour désaccords émotionnels, humains et musicaux avec Bertrand Cantat, rajoutés au sentiment d'indécence qui caractérise la situation du groupe depuis plusieurs années ». Ainsi s’exprime Serge Teyssot-Gay, le guitariste de Noir Désir dans Libération Next. Difficile pour lui de remonter sur scène aux côtés du chanteur Bertrand Cantat, auteur, en 2003, de la mort de Marie Trintignant à la suite de ce qui a été appelé dans les médias « une violente dispute ».
Début octobre, lorsque le chanteur faisait son retour sur scène, l’opinion se divisait en deux. D’un côté des fans inconditionnels estimaient qu’il avait purgé sa peine et qu’il pouvait redevenir la vedette qu’il avait été. De l’autre des citoyens estimaient que, même s’il avait purgé sa peine, il était indécent, après avoir commis un tel crime, de redevenir un héros. Un tel symbole, au-delà de la douleur qu’il réveillait chez les proches de la victime, pouvait contribuer à banaliser la violence envers les femmes. Notre article publié à ce moment là avait fait réagir. Violement parfois.
Serge Teyssot-Gay qui parle « d’indécence » a pris le parti de la discrétion. Même si sa réaction ressemble à une décision intime et personnelle, c’est un message très fort qu’il envoie aux fans et à tous ceux que cette triste affaire a touchés.
La suite de cet article est réservée à nos abonné·es.
➤ Pour soutenir le travail de la rédaction et permettre à ce journal d'exister
➤ Pour accéder à l'ensemble de nos articles (plus de 7500), archives et dossiers
Informez-vous, engagez-vous, ABONNEZ-VOUS !
♦ Déjà abonné.e ? Connectez-vous ♦