L’index de l’égalité entre femmes et hommes dans les grandes institutions financières mondiales met en évidence une domination masculine persistante.
Encore raté ! Sur 63 institutions ayant renouvelé leurs dirigeants depuis un an, seulement 9 ont placé une femme à leur tête. Soit 14% des personnes nommées cette année. 86% des nominations à ces hauts postes ont donc concerné des hommes. La parité reste un mirage.
C’est ce que révèle le 11ème rapport de l’OMFIF (Official Monetary and Financial Institutions Forum), un groupe de réflexion sur les institutions financières basé à Londres. Un rapport justement intitulé « Missed opportunities », « occasions manquées » de faire avancer la parité.
Cet Index de l’égalité entre femmes et hommes (Global Balance report, GBI) suit l’évolution des postes de direction des institutions financières : 6.540 personnes dans 335 institutions, dont 185 banques centrales, 50 fonds de pension, 50 fonds souverains et 50 banques commerciales.
16% de femmes : taux le plus élevé !
Même si les 63 postes de direction renouvelés avaient été attribués à des femmes, la parité aurait encore été très lointaine. Avec 9 nouvelles dirigeantes, la proportion de femmes à la tête des 335 institutions observées est en hausse de seulement deux points. Elle passe de 14% en 2023 à 16% cette année, soit le taux le plus élevé jamais atteint.
La plupart des progrès ont été constatés dans les banques centrales. Le nombre de femmes gouverneures y est passé de 23 en 2023 à 29 en 2024. Ce sont les fonds de pension qui font le plus confiance aux femmes. Elles comptent pour 28% des PDG de ces institutions. Et, dans la technique, le score est plutôt correct. La proportion de femmes occupant des postes techniques de haut niveau est de 31%. Ce qui correspond à la proportion de femmes occupant des postes de haut niveau dans l’ensemble des entreprises.
Mais gros point noir dans les banques commerciales : sur neuf banques ayant un nouveau PDG, aucune n’a nommé de femme. La part des femmes dans les postes de direction est tombée de 18% à 15%.
Le rapport regorge de réflexions sur le rythme d’avancée des femmes qui situe la perspective de parité à près de 140 ans… à condition de rester sur la tendance actuelle.
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