Les crédits alloués à l’égalité femmes-hommes s’élèvent à 94 millions d’euros dans le PLF 2025. La hausse est significative mais insuffisante pour éradiquer les violences sexistes et sexuelles.
« On a un budget qui est en augmentation d’un peu plus de 20 % parce qu’on fait face malheureusement à des violences qui perdurent dans notre société », a déclaré mercredi sur FranceInfoTV Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, confirmant ainsi une annonce faite dès le mois d’octobre. Dans le projet de loi de finances 2025, les crédits du programme « Égalité entre les femmes et les hommes » s’élèvent à 94 millions d’euros, contre 77 millions annoncés en 2024. (Une ligne budgétaire que Bruno Le Maire, alors ministre des Finances avait voulu réduire –lire : Coupes budgétaires drastiques pour les droits des femmes )
Au micro de FranceTélévisions, la ministre a insisté : « Des violences conjugales, intrafamiliales, […] perdurent donc on a besoin de continuer à accompagner les associations qui font un travail de terrain pour garantir que partout sur le territoire des femmes puissent être soutenues et accompagnées ». Elle tient à « continuer à financer » l’aide universelle d’urgence, pour aider les victimes de violences conjugales à quitter leur domicile. Et assure que plus de 36 000 aides ont été distribuées depuis l’entrée en vigueur de ce dispositif en décembre 2023.
20 % d’augmentation, ça semble beaucoup dans un contexte de forte régression des crédits prévus pour les dépenses sociales ou écologiques. C’est appréciable pour les associations de terrain. Mais ce montant reste largement insuffisant pour opérer un changement de paradigme et en finir avec la culture patriarcale qui cause ces violences.
Une telle ambition est estimée à 2,6 milliards d’Euros, « de la prévention à la sanction en passant par l’éducation, la formation, le financement des associations spécialisées, le parcours judiciaire des victimes… ».
Lire : Loi intégrale contre les violences sexuelles cherche volonté politique,
Face au faible investissement de l’Etat, une « coalition pour une loi intégrale contre les violences sexistes et sexuelles »